Entrevue avec Jamieson MacKay

La pièce Stream Day de Jamieson MacKay fait partie de notre programmation Nouvelles créations.

Vous pouvez écouter sa pièce le mercredi 17 septembre à 19 h ou le mardi 30 septembre à 19 h en syntonisant le 106.5 FM (Gatineau) ou en écoutant en ligne.

Apprenez en plus sur sa pièce et son processus de création à travers cette entrevue.

1. Peux-tu nous présenter les cours d'eau qui figurent dans ta composition ?

L'enregistrement principal a été réalisé dans une forêt située au sommet d'une colline à Mulgrave, au Québec, près de Buckingham. Le cours d'eau serpente à travers la forêt, puis se transforme en une cascade tumultueuse qui descend la colline vers les champs et la rivière Lièvre plus bas.

La voix de Julia a été enregistrée dans sa maison familiale en Pologne, au bord de la rivière Pilica, près de Czestochowa. Dans ma maison familiale au Canada, au bord du lac Clark près de Ladysmith, au Québec, j'ai diffusé sa voix à travers des haut-parleurs au bord de l'eau, puis je suis allé au milieu du lac en pédalo et j'ai enregistré la voix qui résonnait sur l'eau et à travers les collines qui nous entouraient. C'était assez cool d'entendre sa voix résonner sur l'eau depuis si loin.

2. Quelles ont été les étapes du processus de composition et d'enregistrement de Stream Day ?

Je me promenais presque tous les jours près du ruisseau derrière chez moi et je pensais à l'enregistrer. Un jour, je l'ai fait et j'ai fini par obtenir environ 25 minutes de riches sons ambiants provenant du ruisseau. La composition était en grande partie une série d'improvisations, où je jouais en suivant le ruisseau et en essayant de jouer avec lui. Puis, j'ai fait quelques superpositions et expérimentations.

La contribution de Julia est venue tout à fait par hasard, car elle m'a simplement envoyé un mémo vocal de sa voix chantante un jour, et elle est d'une beauté envoûtante. Je lui ai demandé de traduire les paroles, et elle m'a dit qu'elles s'inspiraient librement d'une vieille chanson polonaise de Violetta Villas. Elle m'a expliqué que cette chanson était une lettre à sa mère alors qu'elle était partie pour sa carrière de chanteuse, qu'elle avait le mal du pays et qu'elle parlait de ce qui lui manquait.

Maman

ici, c'est triste et vide

les arbres qui poussent ici sont différents

3. Considères-tu cette œuvre comme liée à ta pratique de composition ?

C'était vraiment intéressant de travailler sur cette musique, qui ne suit pas une structure classique définie comme celle des couplets et refrains traditionnels. J'ai trouvé que la musique évoluait naturellement à travers les changements, ce qui m'a poussé à écrire plusieurs autres chansons en parallèle tout au long du processus. Découvrir des parties à travers le processus d'expérimentation.

4. Comment vis-tu la composition pour la radio ?

Je trouve intéressant de créer quelque chose pour la radio, dans la mesure où je voulais que le morceau ait un enchaînement de passages en mouvement pour former une sorte de récit, tout en sachant que beaucoup de gens ne l'écouteraient peut-être que quelques minutes dans leur voiture. C'est aussi amusant de penser que c'est probablement le morceau le moins « radiophonique » que j'ai jamais composé dans le sens traditionnel de la musique pop. C'était vraiment très amusant.